Success-story:l'incroyable patron d'Alibaba:Jack Ma, le loser devenu l’homme le plus riche d’Asie



Jack Ma, « père de l’Internet chinois », « Crazy Jack » ou encore le « Crocodile du Yangtsé ». Du haut de ses 162 centimètres, ce Chinois à la silhouette fluette et l’apparence juvénile a fêté cette année ses 50
ans en répandant son ombre sur la finance et les nouvelles technologies. Mieux, avec son groupe Alibaba, il a bousculé la vision que beaucoup d’Occidentaux avaient du milieu. Portrait.


Là où le seul acronyme GAFA (pour Google, Apple, Facebook, Amazon) récoltait tous les feux des projecteurs, Jack Ma s’est imposé avec un sens du business qui lui est propre. Son bébé, baptisé Alibaba est l’une des plus importantes entreprises de e-commerce au monde. Articulé autour de quatre entités, Alibaba (vente en ligne), Taobao (vente entre particuliers), Tmall ( market place) et Alipay (service de paiement en ligne), Alibaba triomphe aujourd’hui comme un leader mondial made in China.
En septembre dernier, Alibaba a réalisé la plus grosse introduction boursière de l’histoire de Wall Street en levant 25 milliards de dollars. Avec une valorisation de 275 milliards de dollars, l’e-commerçant est entré dans le top 10 des entreprises les mieux cotées au monde. Si Alibaba reste loin du titan Apple, de Microsoft ou de Google, le Chinois dépasse Facebook et surtout Amazon et eBay, ses concurrents directs.
Contrairement à ce qu’on peut parfois voir dans le secteur des nouvelles technologies, cette valorisation se base sur une réalité économique tangible : les transactions effectuées sur les plateformes d’Alibaba (248 milliards de dollars en 2013) dépassent celles réalisées par Amazon et eBay réunis. Le dossier d’introduction en bourse d’Alibaba mentionnait pour les neuf premiers mois de l’exercice 2013-2014 un chiffre d’affaires de 6,5 milliards de dollars, pour un résultat net de 2,8 milliards de dollars, en hausse de 317% ! En comparaison, Amazon réalise un chiffre d’affaires dix fois supérieur, mais ses profits sont dix fois inférieurs !
Autre signe : le « Single Day » ou fête des célibataires, événement instigué par Alibaba en Chine, est depuis cette année la journée la plus lucrative du e-commerce mondial, devant les Black Friday et Cyber Monday américains. Le 11 novembre dernier, Alibaba réalisait ainsi un chiffre d’affaires de 9,3 milliards de dollars, contre 5,75 milliards l’an dernier !

LE FORREST GUMP CHINOIS ?


Propulsé sur le devant de la scène, Jack Ma a quitté son poste de directeur général de l’entreprise en mai 2013 et possède aujourd’hui moins de 10% des parts d’Alibaba. Devenu le Chinois le plus riche du pays lors de cette introduction en bourse, il est depuis peu la plus grosse fortune d’Asie selon Bloomberg, avec 29,2 milliards de dollars à son actif. En 2014 et selon l’analyste Wealth-X, il est l’homme qui a gagné le plus d’argent en bourse, soit 18,5 milliards de dollars, devant Bill Gates et Mark Zuckerberg.
Nommé « Homme de l’année 2014 » par le Financial Times, Jack Ma est également présent dans la sélection réalisée par le Time pour son traditionnel Person of the Year, aux côtés de « l’opportuniste » leader kurde Massoud Barzani, de « l’impérialiste » Vladimir Poutine, des « activistes » de Ferguson et du personnel médical impliqué dans la lutte contre Ebola. Sous l’appellation « The Capitalist », le Time a autant mis l’accent sur son enrichissement personnel que sur la vision stratégique de l’homme qui, au milieu des années 1990, a su saisir au milieu l’ampleur du phénomène internet qu’il a su concilier avec l’ouverture de la Chine à l’économie de marché.

Forrest Gump n’est pas un type intelligent, mais il est obstiné.

En Chine, où Alibaba représente 2,5% du PIB, Jack Ma est un véritable gourou, comme en témoigne le nombre de livres et de biographies aux titres évocateurs qui lui sont consacrés : La philosophie de vie de MaLa logique entrepreneuriale de MaPenser comme Ma ou encore le fameux Ma a dit… La presse occidentale le compare régulièrement à Steve Jobs. Pourtant, Jack Ma n’a rien en commun avec les autres pontes technologiques. Il n’a jamais écrit la moindre ligne de code et a touché son premier ordinateur après ses 30 ans.
Contrairement aux fondateurs d’Apple, Microsoft ou Facebook, il n’a jamais été tourné vers les sciences, la technologie, les maths ou même la finance, quand Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon qui a eu la même intuition que Ma en découvrant Internet, a, lui,  fait ses classes à Wall Street.

Plutôt qu’à ces brillants innovateurs, Jack Ma préfère se comparer à Forrest Gump, l’un des nombreux personnages de fiction qu’il affectionne : « Forrest Gump n’est pas un type intelligent, mais il est obstiné. Il n’est pas talentueux, mais très, très travailleur. Et il est simple et opportuniste », explique-t-il dans le Guide officiel du succès, sur le site web d’Alibaba. Une description qui résume bien son parcours, tant avant qu’après le lancement de l’entreprise qui a fait sa notoriété.

Jack Ma, ou Ma Yun, son nom chinois n’a jamais brillé à l’école, ratant même deux fois l’examen d’entrée à l’université. À 24 ans, il obtient un diplôme d’anglais de l’établissement le moins prestigieux d’Hangzhou, ville portuaire à 200 kilomètres au sud-ouest de Shanghai, où il est né en 1964. Ancienne capitale impériale et plus grande ville du monde à l’époque de Marco Polo, Hangzhou est alors plus connue pour son architecture et ses jardins que pour son dynamisme économique.

« JE N’AI JAMAIS HÉSITÉ À ME BATTRE, MÊME CONTRE LES PLUS GRANDS QUE MOI »


Ses parents sont des artistes de ping-tan, un art traditionnel. À la fois musiciens, mimes et comédiens, ils sont visés en tant que tel par la révolution culturelle mise en place par Mao entre 1966 et 1976. Ils auraient également payé la proximité du grand-père de Ma avec le Kuomintang, le parti nationaliste chinois réfugié à Taiwan depuis sa défaite face aux communistes en 1949. Zhang Yongsheng, l’un de ses biographes, évoque les privations dont fut victime sa famille pour expliquer le physique chétif de Ma.
Pour s’échapper de son quotidien, le jeune Ma se passionne pour les arts martiaux et la littérature chinoise. Ce qu’il aime ? Les histoires dans lesquelles les protagonistes utilisent le kung-fu ou le tai-chi pour défendre les faibles. Alors qu’il encourage ses premiers associés à se choisir un surnom dans les romans d’action chinois, il se baptise lui-même Feng Qingyang, du nom d’un ermite épéiste, personnage de la nouvelle The Smiling, Proud Wanderer publiée dans les journaux de son enfance.
« Je n’ai jamais hésité à me battre, même contre les plus grands que moi », livre-t-il, faisant référence autant à son enfance où ses professeurs le considéraient comme un voyou qu’aux premières confrontations entre Alibaba et eBay sur le marché chinois. Outre son attrait pour les histoires, il garde le goût du spectacle transmis par ses parents qu’il partage au sein d’Alibaba. Chaque année, Crazy Jack n’hésite pas à se grimer en rockstar punk ou en chanteur de pop et entonne un remix entre Can You Feel the Love Tonight et le thème du Roi Lion pour le plus grand plaisir de ses employés !


Sa vie, au gré des conférences et autres interviews, a souvent pris des airs de roman. Ainsi, sur son apprentissage de l’anglais, on peut lire que c’est un de ses professeurs qui, à la fin de l’ère Mao, lors du retour des touristes, aurait insisté sur l’importance de savoir parler anglais pour ne pas faire honte au pays. Ma Yun aurait alors cassé sa tirelire pour acheter une radio et écouter les émissions anglophones. Il y a aussi cette version racontée au magazine Inc où, curieux, il prenait son vélo à 5h du matin pour se rendre près des hôtels d’Hangzhou et servir de guide aux touristes étrangers visitant l’ancienne capitale de la dynastie Song (1127 – 1279), devenant pour ces derniers Jack Ma.
En 1995, celui qui est alors à la tête d’une petite agence de traduction aurait accompagné des entrepreneurs chinois en quête d’investisseurs sur la côte ouest des États-Unis. À moins que la vraie version ne soit celle d’un ami qui a sollicité son aide pour une affaire privée, ou encore une entreprise chinoise chargée de recouvrer de l’argent auprès de personnes douteuses, qui n’auraient pas hésité à braquer une arme sur Jack Ma ou même le kidnapper…
Quoi qu’il en soit, c’est à Seattle, ironiquement lieu de naissance d’Amazon, que Ma « surfe » pour la première fois sur le net. Il aurait alors tapé les mots-clefs « bière » et « Chine » sur le moteur de recherche de Yahoo, en vain. Jack Ma décide de développer cette technologie dans son pays, convaincu de son potentiel : « la première fois que j’ai utilisé internet, que j’ai touché le clavier, je me suis dit « bien, c’est quelque chose en laquelle je crois, c’est quelque chose qui va changer le monde et changer la Chine » », confie-t-il dans une interview accordée à CNN.

« NOUS SOMMES LES CROCODILES DU YANGTSÉ »


« Si eBay est un requin dans l’océan, nous sommes les crocodiles du Yangtsé. Si nous nous battons dans l’océan, nous perdons. Mais si nous nous battons dans le fleuve, nous gagnerons. »  Pari réussi : en se concentrant sur son marché national, aujourd’hui plus gros que celui des États-Unis, Alibaba pousse l’Américain à quitter la Chine en 2006,  alors même que d’autres entreprises comme Yahoo devront s’appuyer lui pour s’y développer. Pour battre eBay, il transforme Taobao en plateforme gratuite, quitte à perdre de l’argent. « J’ai toujours rêvé d’être né en période de guerre. J’aurais fait un bon général », disait-il dans son enfance. Nouvelle envolée lyrique lorsqu’il s’agit d’expliquer à ses 25 000 employés son retrait de la direction générale du groupe : « les rêves des jeunes d’Alibaba sont meilleurs et plus brillants que les miens, eux sont davantage aptes à construire un futur qui leur appartient. »

Véritable âme de poète, Jack Ma s’exalte en lisant Au bord de l’eau, un classique de la littérature chinoise qui narre les aventures de 108 bandits menés par Song Jiang, sorte de Robin des Bois de la région des lacs qui entoure la Hangzhou médiévale. L’ouvrage a été « une référence » lorsqu’il a rassemblé les 60 000 dollars du capital initial d’Alibaba avec 18 compagnons, dont sa femme. Un capital qui a surtout servi à financer les autorisations administratives selon Cui Luhai, un coach qui l’avait rencontré à l’époque : « il ne restait assez d’argent que pour un bureau et un vieil ordinateur posé au milieu d’une pièce et entouré par l’ensemble des employés. »
Ma a toujours eu des relations ambigües avec les autorités, en marge de la vision romantique qu’on peut avoir de ce Robin des Bois moderne. Mais c’est un mal nécessaire et en s’installant à Hangzhou, loin des pôles technologiques que sont Pékin ou Shenzhen près de Hong Kong, Jack Ma souhaite profiter d’une main-d’œuvre qualifiée à moindre coût, selon la version officielle, et faire bénéficier sa région de l’essor d’internet. Une épopée chevaleresque dans laquelle il s’est plongé en établissant l’orientation stratégique d’Alibaba et ses plateformes Taobao et Tmall : Jack Ma veut donner la possibilité aux Chinois de consommer de nombreux produits aux prix les plus abordables.
Volontiers affable et charmeur, Ma Yun sait aussi se montrer plus dur lorsqu’il s’agit de défendre les intérêts de son pays. Conscient qu’il ne peut faire prospérer Alibaba sans le soutien du Parti, il n’hésite pas à défendre Yahoo, son investisseur, quand la société américaine est critiquée en 2005 pour avoir fourni aux autorités chinoises des informations confidentielles utilisées pour faire condamner le journaliste Shi Tao et le dissident Wang Xiaoning.
Lors d’une interview donnée en 2003 à Pierre Haski, fondateur de Rue89 alors journaliste pour Libération, il répond d’un simple « Pas de chance » à la question « Que diriez-vous à un ouvrier occidental qui a perdu son emploi à cause d’une délocalisation en Chine ? ». Avant d’ajouter : « J’encouragerais cet ouvrier malchanceux à pousser son fils à mieux étudier pour ne pas subir le même sort plus tard… »

DU CRAZY ENGLISH À CHINAPAGES


Ma Yun mesure le chemin parcouru. Une fois diplômé en 1988, il devient professeur d’anglais pour un salaire mensuel de 15 dollars. Après ses cours de « Crazy English », où il encourage ses étudiants à dire tout et n’importe quoi, il cherche à travailler pour la chaîne de restauration KFC, des hôtels et même la police locale, sans succès… Loin de se démotiver, il fonde en 1994 son agence de traduction Haibo.
Une fois rentré de Seattle, Jack Ma lance ce qui est souvent présenté comme la première page du web chinois : Chinapages. Là encore, difficile de démêler le vrai du faux : pour certains, Ma doit convaincre les autorités de l’intérêt d’Internet, alors que le gouvernement avait interdit de parler de cette nouvelle technologie difficile à contrôler. Il démontre alors aux responsables du Quotidien du peuple, l’organe de presse officiel, les bénéfices qu’ils tireraient d’une présence en ligne. Une fois le Parti acquis, il a les mains libres pour lancer Chinapages, un genre d’annuaire virtuel pour les professionnels.

J’étais une grenouille provinciale au fond d’un puits. Je ne voyais qu’un tout petit bout du ciel.

Selon Porter Erisman, réalisateur américain du documentaire Crocodile in the Yangtze, qui a travaillé chez Alibaba entre 2000 et 2008, c’est auprès du ministère du Commerce que Ma a tenu ce discours : « Aujourd’hui, les étrangers peuvent utiliser un ordinateur pour trouver des produits partout dans le monde et commander directement depuis Hong Kong, Taiwan ou Singapour, mais rien depuis la Chine car, pour le moment, il n’y a rien qui vient de Chine sur Internet. »
Pour le New York Times, son premier site est une page qui répertorie des phrases traduites du chinois en anglais. Chinapages sera ensuite créée puis abandonnée devant l’opposition des autorités, pas convaincues par le pitch rapporté par Erisman. À moins que ce ne soit China Telecom qui rachète l’entreprise avant de se brouiller avec Jack Ma…

Les différentes versions se rejoignent toutefois sur un point : le ministère du Commerce chinois a bien approché Jack Ma en 1997 et lui demande de développer un outil plus performant que Chinapages, qui offrirait une plus grande visibilité aux entreprises chinoises à l’étranger, préfigurant ainsi Alibaba. C’est en travaillant pour le ministère qu’il fait la rencontre de Jerry Yang, le co-fondateur de Yahoo originaire de Taïwan. En 2005, l’entreprise injecte un milliard de dollars dans Alibaba et possède encore aujourd’hui 23% du géant chinois.
Après deux années à Pékin, Ma décide de retourner dans sa province natale fonder Alibaba, avec le succès qu’on lui connaît. Encore une fois, il revient sur cette période avec poésie : « J’étais une grenouille provinciale au fond d’un puits. Je ne voyais qu’un tout petit bout du ciel. À Pékin, je suis sorti du puits, et j’ai pu embrasser la totalité du ciel. »
Aujourd’hui, Jack Ma reste président du conseil d’administration du groupe. Il joue surtout un rôle de représentation, en allant par exemple sonner la cloche de l’ouverture de la séance du New York Stock Exchange le 19 septembre dernier, lorsqu’Alibaba a bousculé Wall Street. Ou encore en défendant son groupe en Inde, marché sur lequel s’affrontent les géants du e-commerce occidentaux et asiatiques. Car l’avenir d’Alibaba est à l’international : après avoir conquis la Chine – 71% des achats en ligne du pays étant effectués sur l’un de ses sites – le groupe investissait 206 millions de dollars dans Shoprunner, un site de e-commerce américain.

CINÉMA, ÉCOLE DE TAI-CHI ET ENGAGEMENT ÉCOLOGIQUE


Après avoir copié Amazon en se lançant dans les solutions de cloud-computing, Alibaba veut maintenant bouleverser le monde de la finance. Une banque en ligne et une plateforme de crowdfunding, dédiée au financement de films et qui assure aux investisseurs un taux d’intérêt de 7%, sont en préparation. Tout cela n’est pas anodin : comme toujours, Ma a la bénédiction du Parti. En récompense du rôle joué par Alibaba dans la transformation économique de la Chine, il réussit en 2012 à réunir auprès d’investisseurs proches du pouvoir les fonds nécessaires au rachat de la moitié des actions détenues par Yahoo. Selon le Time, Ma est aujourd’hui missionné par le Parti pour proposer une alternative au secteur bancaire chinois, encore public et dont les taux d’intérêts bas seraient l’une des causes du ralentissement économique du pays.
« Crazy Jack » espère ainsi que l’on se souvienne de lui comme un grand maître de tai-chi-chuan : ouvrir une école avec les acteurs Jet Li et Jackie Chan, écrire ses propres histoires d’arts martiaux , les adapter sur grand écran, les projets de Jack Ma sont on ne peut plus audacieux. Cette année, Alibaba a investi un milliard de dollars dans la plateforme Youku Tudou, le YouTube chinois et un demi-milliard dans l’entreprise de production vidéo ChinaVision. Le groupe ambitionne de lancer un service proche de Netflix.
« Jack est intéressé par tout, de la vie professionnelle à sa famille, de la spiritualité à l’observation de la nature. Ce n’est pas quelqu’un qui veut rester PDG d’une entreprise pour l’éternité et construire toujours plus haut », témoigne Orville Schell, directeur du centre Asia Society, spécialisé dans les relations sino-américaines. Entrepreneur convulsif, Ma aime rappeler que plus il crée et gère des projets, plus il est « heureux ». Il y a quelques jours, il était ainsi l’un des participants au tour de table du constructeur mobile chinois Xiaomi, qui a levé un milliard de dollars.

« Quand vous avez 1 million de dollars, vous avez de la chance. Quand vous avez 10 millions, vous commencez à avoir des problèmes. Quand vous en avez plus d’un milliard, vous avez des responsabilités. »

Outre le business, il s’investit dans la défense de l’environnement et la promotion de l’éducation en Chine. Après avoir banni les produits dérivés de la pêche des requins et des baleines de ses plateformes depuis plusieurs années, il est entré l’an passé au conseil d’administration de l’Instance chinoise de préservation de la nature. Après Wall Street, il révèle son intention de consacrer 3 milliards de dollars au financement de projets éducatifs dans son pays.
Une conclusion à la hauteur des contes qui ont bercé l’enfance de ce petit chinois, rejeté par ses professeurs et qui s’imaginait en défenseur des classes les plus populaires dont il est issu.



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